mardi 21 février 2012

Fondation Simon I. Patino, Santa Cruz

 Nous débarquons à Santa Cruz le jeudi 29 décembre, par une chaleur écrasante transformant notre bus en un sauna des plus efficaces (adieu les bus climatisés pourvus de toilettes, bienvenue en Bolivie…). Une belle Jeep nous attend au terminal : Shenty et sa femme Roxanne nous emmènent jusqu’à la fondation. On comprend très vite l’utilité de la Jeep : on se fait balloter en tous sens pendant 45 min, sur les bancs à l’arrière, parcourant des routes en terre interminables auxquelles on s’habituera par la suite.

Arrivées à bon port, nous faisons la connaissance de tous les travailleurs lors de la réunion de l’après-midi. Nous nous installons dans la salle de réunion où nous logerons pendant une semaine, au milieu des plus de 300 mangues qui embaument la pièce. Le premier jour, nous découvrons ce qui sera désormais notre quotidien pendant plus de deux semaines : travail à la fromagerie (je rassure les envieux, les fromages boliviens sont plus proches d’un caoutchouc salé que d’un bon camembert…), aux potagers, à l’étable ou ventes des produits de la ferme. Bien occupées de 6h à 15h, nous profitons, une fois les travailleurs partis, des fins d’après-midi pour apprécier le cadre idyllique qu’offre la fondation. Nous occupons aussi une partie de notre temps libre à découvrir la région : balade à cheval sur les dunes pour Cam, tour de la région en avion, visite de la ville (qui soit dit en passant n’a rien d’extraordinaire, on est bien mieux perdues dans notre cambrousse).
Mais ce que l’on retiendra avant tout, c’est la bonté des gens avec nous, leur sens de l’accueil et du partage. Le peu qu’ils avaient, ils nous l’offraient de très bon cœur. Nous avons ainsi passé le jour de l’an avec la famille de Shenty : repas du réveillon typiquement bolivien (au menu : porc doré au four, banane frites, épis de maïs chaud et digestif local), découverte des légendes de la région avec des courts métrages des années 60-70 (autant dire que le jeu des acteurs et leurs costumes valaient le détour), et enfin feu d’artifice à minuit au milieu des palmiers. Inoubliable. Tous ces moments privilégiés avec les habitants ont rendu les adieux bien difficiles, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Nous célébrons notre départ avec toute la fondation autour d’une mousse au chocolat et d’un gâteau à la mangue king size (bonne soirée cuisine la veille) qui eurent un franc succès. Nous reprenons finalement la route direction Cochabamba, notre dernière étape en Bolivie.
Note de Cam : En participant aux tâches quotidiennes de la ferme nous avons réussi à briser la timidité des employés. Eux nous apprenaient leur métiers, nous répondions à leurs questions : ces deux semaines à la ferme étaient très enrichissantes et vraiment géniales. (Mon travail préféré : traire les vaches à la main… à 4h du mat)


3 commentaires:

  1. Haha, la vie à la ferme, je connais ça! Mais la traite des vaches à la main à 4h, ça non! Et puis c'est pas comme si tu allais pouvoir un jour revoir ça à Voisines (CAM), les PETIT ont maintenant un robot pour traire leurs vaches, très pratique pour les agriculteurs et beaucoup moins d'astreinte! Faudra que tu ailles voir, c'est drôle. J'y ai emmené mon africain quand il était en France, la crise de rire quand j'ai vu sa tronche!

    RépondreSupprimer
  2. Géniale cet étape.
    Hooo la baroudeuse sur son cheval, à coté de l'avion!!!!

    4h du mat pour les vaches? Faut les traire pendant qu'elles dorment pour qu'elles se doutent de rien?

    RépondreSupprimer