samedi 7 janvier 2012

Sur le Lac Titicaca

C’est avec une MAC bien malade que nous prenons le bus pour Copacabana. Le trajet est d’autant plus pénible que nous voyageons avec les odeurs et bruits de toilettes sur une route défoncée.



A peine arrivées nous déposons nos gros sacs à dos en consigne et nous prenons une barque pour nous rendre sur la Isla del sol : petite ile située sur le Lac Titicaca.
La légende raconte que les premiers Incas seraient sortis de terre sur cette ile. Peuplée par les Incas elle en a gardé ses vestiges : toute l’ile est nivelée par des restes de cultures en terrasse. D’ailleurs certaines sont toujours exploitées.



Nous trouvons un hostel avec vue sur le Lac. Nous passons la fin d’après-midi à bouquiner, à observer les paysans ramener leurs bêtes. Sur l’île les troupeaux de lamas, vigognes, chèvres,…, les cochons circulent en toute liberté. Nous contemplerons le lac dans tous ces états depuis notre terrasse en sirotant une jarre de limonade.


Le lendemain matin nous traversons l’île à pied en quelques heures. Le souffle fait défaut : le lac est à 3800 mètre d’altitude et les sommets de l’ile atteignent les 4000 mètres. Nous rentrons en milieu d’après-midi à Copacabana. C’est par hasard que nous rencontrons Nat et François (le couple Belge avec qui nous avions fêté mon anniversaire à Salta). Nous passons une délicieuse soirée à nous raconter nos derrières aventures.


Il nous faut repartir pour Santa Cruz dès le lendemain midi car nous sommes attendues à la ferme. Il nous faut traverser  le lac : les bus en Bac, nous dans une petite barque !




It’s with a MAC really sick that we take the bus to Copacabana. The trip was even more painful because we travelled with the odors and noises of the toilets on a chaotic road.

As soon as we arrived we dropped our big bagpack in a hostel and we took a boat to go to the Isla del Sol: little island in the middle of the Titicaca lake.

We found a hostel with a great view on the lake. We spent all the afternoon reading, observing the peasant activities. On the island the lamas, vicuna, horses, pigs are in liberty.  

The next day we hiked all the way up to the north. It took us only a few hours but we were out of breath quickly: the lake is at 3800 meters highs and the summits of the island at 4000 meters. We came back to Copacabana at the end of the afternoon. Walking around we met some friends (a Belgium couple we met the first time in Salta for my B-day). We spent a lovely evening chatting about our latest adventures.

We must keep moving: we are expected in Santa Cruz to work in a farm.

Noel a Cuzco, Machu Pichu expedition

Pour rester dans l’esprit de ce voyage nous ne faisons pas l’Inca trail ni le jungle trail… ces treks arpentés par des troupeaux de touristes qui coutent une petite fortune. Nous décidons d’explorer la Vallée de l’Inca et le Machu Pichu sans passer par une agence : expédition low-cost hors des sentiers battus.



Les deux premiers jours nous flânons dans les ruines Inca de Pisac, d’Ollataytambo.



Sur le marché d’Urubamba, le Bonheur : des dames préparent des petit déjeuners (pain à l’avocat, pain au fromage, pain avec un œuf frit, boissons a la quinoa…), et d’autres font des jus. La nuit, les guirlandes de noël débordent des étals et illuminent la rue. Les gens se bousculent bloquant toute circulation. Nous adorons Urubamba pour son authenticité : nous ne croisons aucun étranger.



Nous assurons les liaisons entre les différentes villes en utilisant les minibus locaux. Le transport est folklorique. Entassé dans une camionnette fonçant sur les routes chaotiques avec la musique à fond, j’ai mes genoux enfoncés dans le dos du passager devant moi, la tête qui tape sur la toiture...au Pérou je suis bien plus grande que la moyenne.



Pour rejoindre Agua Calientes et le Machu Pichu deux possibilités : prendre le train (1h30 de trajet ultra cher : 70 dollars) ou faire le tour en passant par la jungle en prenant le bus (1 journée mais 30 pesos seulement).
Nous choisissons l’option low cost. Dans le premier bus pour rejoindre Santa Maria, le chauffeur passe l’intégral des films de Stallone > souffrance. La pause pipi vaut le détour : deux cabanes en bois sont construites en bord de route et tout le bus y passe. C’est un trou. Pour tirer la chasse une barrique d’eau est disponible à l’extérieur. De retour dans le bus, l’air est immonde : un monsieur a posé son sac « où il ne fallait pas » et s’en est mis de partout en le reprenant. Le chauffeur, n’y tenant plus, le coince sur son siège, et, malgré ses protestations, l’attaque à grand coup de bombe désodorisante pour toilette…
Nous traversons la jungle. La route est magnifique ! Il est parfois difficile à respirer car le bus passe par des cols à presque 4000m d’altitude et dans cette atmosphère humide, peu aérée, l’air se fait rare.

Nous arrivons de nuit à Santa Maria dont le seul hostel est complet. Nous dormons dans une station-service ayant des chambres en construction (sans eau courante). Le lendemain matin nous prenons un taxi pour rejoindre le village de Santa Teresa puis la station hydroélectrique. Il a plu toute la nuit. Des pelleteuses sont passées pour dégager les routes. C’est dans le taxi que nous apprenons qu’il y a de nombreux glissement de terrains. Le taxi roule sportivement, très (trop) près du précipice et traverse des ruisseaux sur des planches plus que fines. Un glissement a lieu alors que nous roulons. Le chauffeur sort dégager la route. Nous réalisons alors que ma portière (située du côté de la route) ne s’ouvre pas et que la portière de MAC donne sur le précipice : on est coincée. Je me jure qu’à l’avenir je testerais l’ouverture des portes de taxi.
Nous marchons 3h à travers la jungle en suivant les rails du train depuis la station hydroélectrique. Nous dormons à Agua Calientes. (village désagréable : rassemblement d’hostel et de boutiques souvenirs, passage obligé pour entrer au Machu Pichu)  



Le lendemain matin nous entamons l’ascension à 5h00. Il pleut des cordes. Je suis malade. Ça monte dur pendant une bonne heure… Le site est tout simplement incroyable.



Nous montons sur le Cerro Machu Pichu (bien plus haut que les ruines). La montée est périlleuse : les marches, à flanc de montagne, sont très glissantes.


Nous rentrons passer noël à Cuzco et savourer un cochon d’inde à la broche !