mardi 24 avril 2012

Dhulikhel, Namo Buddha

Petite retraite de quelques jours au monastère bouddhiste Namo-bouddha.
Y aller n’est pas évident. L’endroit est reculé. De rares bus et jeeps y montent, il n’y a pas d’horaires car ils partent une fois qu’ils sont pleins. Nous partons en jeep, entassée dans le coffre avec une trentaine d’autres népalais. Le départ est folklorique : le conducteur fait un premier petit tour (à fond) pour vérifier que tout le monde s’accroche bien ! S’ensuit 40 minutes pendant lesquelles nous sommes ballotées dans tous les sens puis on nous débarque enfin au milieu de nulle part et c’est à pied que nous rejoindrons le monastère.
Nous dormons dans un baraquement rudimentaire. (La classique douche au baquet d’eau froide !)


Ballades, lectures, Yoga. Nos journées sont rythmées par les gongs annonçant l’office et les repas.
L’office se tient de de 6 à 7: les décors du temple, les chants, les gongs et trompettes créent une atmosphère totalement différente de tout ce que nous avions pu vivre auparavant. J’avoue avoir eu du mal à rester concentrée car je ne peux pas garder mes jambes en position du Lotus pendant 1 heure !
C’était aussi sympa de partager leurs repas à base de riz et de thé tibétain (sorte de thé au beurre vraiment spécial…)

Les jeunes moines sont très souriants et maîtrisent bien le ballon rond.

mardi 17 avril 2012

Pokhara


Yoga, vélo, lecture, notre séjour imprévu à Pokhara est très agréable.

On se relaxe au bord du lac avec une vue magnifique sur les Annapurnas.

dimanche 8 avril 2012

Tansen

La ville de Tansen est un coin tranquille, vallonné…on se ballade sans être embêtées par les touristes !

Nous sommes venues pour faire du WWOOFing (travailler dans une ferme, partager le quotidien d’une famille népalaise habitant dans un « village » reculé : Barangdi).
Notre premier contact avec Balbhadra, le papa, ne nous met pas à l’aise : nous voyons un homme grand, très mince, tout de blanc vêtu nous faire signe de le suivre en marmonnant « coffee ».   
Nous le suivons dans un dédale de rues bien pentues. Quand il se retourne pour vérifier qu’on le suit, il a un air sévère ! Il s’arrête dans un magasin où le pharmacien endosse le rôle de traducteur :
« Comment avez-vous eu mon numéro de téléphone ? Pourquoi me contactez-vous ? »
On se regarde ahuries : « C’est quoi ce bordel !!» L’organisateur du WWOOFing Népal nous avait assuré que notre arrivée avait été arrangée !
On essaye de lui expliquer que l’on fait un voyage autour du monde pour découvrir de nouvelles cultures, que l’on pensait travailler 2 semaines et vivre avec sa famille mais l’échange est laborieux et il ne comprend pas nos motivations. Finalement il en conclut que nous faisons des recherches sur le café, dépitées on acquiesce et on le suit.
On monte longtemps. Arrivés en haut, il nous montre deux petites maisons tout au fond de la vallée : « Barangdi ». S’en suit une longue descente pendant laquelle une bande de gamins nous entoure et nous bombarde de questions : « What’s your father’s name ?  Where are you from ? »
On rencontre la famille en arrivant : la mère Maria, la fille Sabitra (20 ans) et la petite fille Suchana (14 ans). Les filles parlent un peu anglais !! Mais tous sont surpris de nous voir arriver et ne comprennent pas ce qu’on vient faire chez eux.
 On met la main à la pâte le plus souvent possible mais notre séjour restera assez tranquille… dénoyauter et trier des grains de café, couper de l’herbe pour la vache, déterrer des racines pour le curry. On donne des cours d’anglais aux filles, et on leur montre des photos pour leur parler du monde que l’on a découvert pendant notre voyage.
On découvre peu à peu le rythme et les habitudes de la maison
  • On se lève entre 5h00 et 6h30, on boit une tasse de café. 
  • Il y a deux repas par jours : un vers 10h00 du mat, un vers 18h00, le Dal Bath : du riz blanc avec une bouillie de légume, de la soupe de lentille, et un verre de lait frais (de la vache familiale) et une collation vers 15h : du riz séché sauté avec du sel.
  • Ils mangent assis par terre dans la cuisine : le père mange en premier, ensuite les filles et la mère mange en dernier.
  • On mange avec la main droite.
  • On se douche au baquet d'eau froide dans un petit local ouvert au fond du jardin (les oiseaux nous tiennent compagnie).


On a adoré vivre avec cette famille. On pensait travailler un peu plus mais on a passé une semaine géniale et très enrichissante. Ils étaient contents de nous accueillir et les filles ont eu du mal à nous laisser partir



vendredi 6 avril 2012

Chitwan

Nos visas chinois en poche, nous repartons en direction de la frontière indienne pour le parc de Chitwan. Le Népal est connu pour ses montagnes à couper le souffle, mais sa jungle n’a rien à envier à ce que nous avons pu rencontrer en Malaisie !

Dès le premier jour, nous partons sur les traces du tigre du Bengale. Alors que le tigre est resté bien caché, en effaçant ses traces derrière lui, mais nous avons croisé la route d’une flopée d’alligators, de singes, de daims (oui oui les mêmes que chez nous), d’oiseaux en tout genre… et de plusieurs rhinos !! 

La présence de ces grosses bêtes nous a valu de sacrées montées d’adrénaline, surtout quand l’un d’eux nous a chargé… Sachez que quand ils lèvent la tête vers vous et dressent les oreilles, c’est mauvais signe. S'il vous fait un signe de tête et commence à "trottiner" vers vous, là, une seule consigne : courrez !!! « Toujours courir en zig-zag » C'est plus facile à dire qu'à faire! Dans le feu de l’action, on pense plutôt « lève les pieds, ce n’est pas le moment de se vautrer» et « avance le plus vite possible ! ». C’était la débandade, mais le rhino s’étant arrêté de lui-même, on en a très vite rigolé.

Le lendemain, on y retournait à dos d’éléphant : moins fort en émotion et beaucoup plus prisé par les touristes que la marche à pied, ce safari d’une heure permet de s’approcher plus près des animaux qui ne sentent pas l’odeur de l’homme. Sympa,  on a vu un rhinocéros de très près.
Le reste de notre séjour à Chitwan fut ponctué par la découverte des environs à vélo (CAM n'en a pas profité car clouée au lit ce jour-là), le spectacle du bain des éléphants, et les parties de carte avec nos deux colocs allemands, Rama et Mina. Quelques jours de repos bienvenus pour se préparer au dur travail de la ferme qui nous attend à Tansen !!

vendredi 23 mars 2012

Varanasi


Notre dernier stop en Inde. 
Varanasi, ou Bénarès, est une ville sainte pour les hindous. Tous ceux qui le peuvent viennent mourir ici pour se faire incinérer au bord du Gange. 
Nous avons passé 3 jours à flâner dans les dédales de petites rues sombres (un vrai labyrinthe, même le sens de l’orientation de Cam a du s’y reprendre à deux fois avant de triompher…), au milieu des bazars en tous genres. 
L’attraction principale de la ville reste les quais, où les indiens se baignent et font leurs lessives, prient, et surtout brûlent leurs morts en plein air. Devant tout le monde. C’est une ambiance toute particulière qui vaut vraiment le détour. Bien sûr ça grouille de monde, et les rickshaws ne nous laissent aucun répit, mais ça on commence à s’y habituer…
Dès demain matin, après plus de trois semaines hautes en couleur (soyons positifs), nous mettons le cap sur le Népal !! Ça devrait être plus reposant…

Jaisalmer


Nous arrivons de bon matin, après une courte nuit de bus, juste à temps pour contempler le lever du soleil sur la ville dorée. Cité perdue en plein désert, Jaisalmer ne se trouve qu’à quelques centaines de kilomètres de la frontière pakistanaise.  
Première journée visite : temples, fort (oui oui encore un) et shopping, sous une chaleur harassante.
Dès le deuxième jour, nous partons pour le fameux « camel safari » (c’est une arnaque, leurs chameaux n’ont qu’une bosse, dans notre pays on appelle ça des dromadaires…).
Une jeep nous conduit en plein cœur du désert, pour s’éloigner des sentiers battus qui regorgent de touristes, puis nous enfourchons nos montures. La levée du dromadaire est l’étape la plus compliquée, après ça consiste juste à se laisser balloter en tous sens jusqu’à avoir TRES mal aux fesses. Nous sommes 6 dans la caravane : Pavla et Iva, de République Tchèque, et nos deux guides indiens Joni et Arca.
Ce désert ne ressemble pas au Sahara : beaucoup de buissons, cactus et… des champs d’éoliennes ! 
C’est clair qu’on ne se sent pas complètement perdues en pleine nature ! Mais après avoir vu le peu de respect pour l’environnement en Inde, on apprécie cette démarche.

On bivouac sur les dunes : nous admirons le coucher du soleil en sirotant le tchai préparé au feu de bois par Arca. Le dîner se fait à la lueur des étoiles pour éviter d’attirer les insectes (autant dire qu’on n’a qu’une vague idée de ce qui se trouvait dans nos assiettes). 
Pavla et Iva nous offrent leur digestif maison (alcool d’abricot) parce que « ça tue les bactéries » et nous nous endormons à la belle étoile. 

Le lendemain, retour à la civilisation, le derrière un peu douloureux. Et nous voilà prêtes pour 36h de transport (bus et train) pour rejoindre la ville sacrée des bords du Gange : Varanasi.

Jodhpur



Magique, avec son fort gigantesque dominant la vielle ville, la ville bleue.

La ville est bien crasseuse : les ruelles étroites forment un labyrinthe dans lequel il est (très) fréquent de se perdre plusieurs heures. En ballade il faut être vigilant : impossible de flâner dans les bazars ! En effet, dans ces rues c’est l’enfer : il faut sans cesse éviter les touktouks fous et les nombreuses vaches.

L’odeur est peu commune : c’est un mélange de pots d’échappement, de cuisine, d’épices, d’urines et d’excréments.

Le plus cool à Jodphur c’est les rooftop : la vue est incroyable, à l’écart de la folie des rues. 


A Jodphur, nous avons rencontré l’association : Sambhali Trust



Cette association aide les femmes en leur donnant gratuitement des cours (cours d’anglais, de math, de danse, de théâtre, de couture ou photographie…). Ces cours sont dispensés par des femmes, européennes en général, volontaires pour quelques mois dans l’association. 

Nous avons rencontré ces jeunes filles. Elles ont entre 15 et 17 ans, elles viennent de la plus basse caste d’Inde : les Intouchables. 


Elles ne vont pas à l’école car, une fois mariées, elles iront vivre avec la famille de leur mari : c’est un manque à gagner pour les parents. Alors elles restent faire le ménage, ou mendient en attendant d’être mariées (très jeunes, vers 16/18 ans). La plupart des filles de l’association ne restent que 2 mois : en général à cause de la famille… 


Il est difficile de décrire le trouble qui nous a envahies en rencontrant ces femmes. C’est un choc de découvrir à quel point une vie humaine peu avoir si peu de valeur. Qu’il existe  des jeunes filles et des familles vivant dans des conditions aussi misérables à cause du système de caste ! 


Nous resterons en contact avec Govind, le créateur de Sambhali et ferons en sorte de faire connaitre la situation de ces femmes à l’étranger. 
 MAC a été clouée au lit pendant deux jours mais ça ne nous a pas empêchées de partir pour Jaisalmer et faire notre excursion dans le désert.


Udaipur


Arrivées pour Holi !
A peine déposées en ville nous sommes assaillies par des créatures colorées et titubantes. Nous ne sommes restées propres qu’une demi-seconde puis nos visages et vêtements ont été recouvert d’une succession de différentes couleurs.
 
En nous promenant dans les temples hindous une famille nous invite à prendre de tchai (thé) et manger des pâtisseries. Nous sommes introduites dans la pièce des femmes. On passe une bonne heure à papoter (avec les mains ^^) alors que dehors les hommes sirotent leurs liqueurs et les enfants s’arrosent.
Nous dormons trois nuits dans un palace (offert par Shalini et Sanjay > encore MERCI) dont une dans le fort de kumbhalgarh (piscine, massage, cocktails, buffet) nous ne nous refusons rien car nous fêtons nos 5 mois de voyage !



Jaipur


Grosse ville : il n’y a pas grand-chose de très attirant à Jaipur :

> Le palais des vents,


> Un défilé d’éléphants (évènement pour touristes)


> Le centre-ville est mignon(les bâtiments sont roses/oranges, il y a des bazars partout) mais on s’est tellement faite harceler qu’on a fui cette ville bien vite…
Heureusement la Guest House était sympa et il y avait un rooftop avec hamac  !