vendredi 23 mars 2012

Varanasi


Notre dernier stop en Inde. 
Varanasi, ou Bénarès, est une ville sainte pour les hindous. Tous ceux qui le peuvent viennent mourir ici pour se faire incinérer au bord du Gange. 
Nous avons passé 3 jours à flâner dans les dédales de petites rues sombres (un vrai labyrinthe, même le sens de l’orientation de Cam a du s’y reprendre à deux fois avant de triompher…), au milieu des bazars en tous genres. 
L’attraction principale de la ville reste les quais, où les indiens se baignent et font leurs lessives, prient, et surtout brûlent leurs morts en plein air. Devant tout le monde. C’est une ambiance toute particulière qui vaut vraiment le détour. Bien sûr ça grouille de monde, et les rickshaws ne nous laissent aucun répit, mais ça on commence à s’y habituer…
Dès demain matin, après plus de trois semaines hautes en couleur (soyons positifs), nous mettons le cap sur le Népal !! Ça devrait être plus reposant…

Jaisalmer


Nous arrivons de bon matin, après une courte nuit de bus, juste à temps pour contempler le lever du soleil sur la ville dorée. Cité perdue en plein désert, Jaisalmer ne se trouve qu’à quelques centaines de kilomètres de la frontière pakistanaise.  
Première journée visite : temples, fort (oui oui encore un) et shopping, sous une chaleur harassante.
Dès le deuxième jour, nous partons pour le fameux « camel safari » (c’est une arnaque, leurs chameaux n’ont qu’une bosse, dans notre pays on appelle ça des dromadaires…).
Une jeep nous conduit en plein cœur du désert, pour s’éloigner des sentiers battus qui regorgent de touristes, puis nous enfourchons nos montures. La levée du dromadaire est l’étape la plus compliquée, après ça consiste juste à se laisser balloter en tous sens jusqu’à avoir TRES mal aux fesses. Nous sommes 6 dans la caravane : Pavla et Iva, de République Tchèque, et nos deux guides indiens Joni et Arca.
Ce désert ne ressemble pas au Sahara : beaucoup de buissons, cactus et… des champs d’éoliennes ! 
C’est clair qu’on ne se sent pas complètement perdues en pleine nature ! Mais après avoir vu le peu de respect pour l’environnement en Inde, on apprécie cette démarche.

On bivouac sur les dunes : nous admirons le coucher du soleil en sirotant le tchai préparé au feu de bois par Arca. Le dîner se fait à la lueur des étoiles pour éviter d’attirer les insectes (autant dire qu’on n’a qu’une vague idée de ce qui se trouvait dans nos assiettes). 
Pavla et Iva nous offrent leur digestif maison (alcool d’abricot) parce que « ça tue les bactéries » et nous nous endormons à la belle étoile. 

Le lendemain, retour à la civilisation, le derrière un peu douloureux. Et nous voilà prêtes pour 36h de transport (bus et train) pour rejoindre la ville sacrée des bords du Gange : Varanasi.

Jodhpur



Magique, avec son fort gigantesque dominant la vielle ville, la ville bleue.

La ville est bien crasseuse : les ruelles étroites forment un labyrinthe dans lequel il est (très) fréquent de se perdre plusieurs heures. En ballade il faut être vigilant : impossible de flâner dans les bazars ! En effet, dans ces rues c’est l’enfer : il faut sans cesse éviter les touktouks fous et les nombreuses vaches.

L’odeur est peu commune : c’est un mélange de pots d’échappement, de cuisine, d’épices, d’urines et d’excréments.

Le plus cool à Jodphur c’est les rooftop : la vue est incroyable, à l’écart de la folie des rues. 


A Jodphur, nous avons rencontré l’association : Sambhali Trust



Cette association aide les femmes en leur donnant gratuitement des cours (cours d’anglais, de math, de danse, de théâtre, de couture ou photographie…). Ces cours sont dispensés par des femmes, européennes en général, volontaires pour quelques mois dans l’association. 

Nous avons rencontré ces jeunes filles. Elles ont entre 15 et 17 ans, elles viennent de la plus basse caste d’Inde : les Intouchables. 


Elles ne vont pas à l’école car, une fois mariées, elles iront vivre avec la famille de leur mari : c’est un manque à gagner pour les parents. Alors elles restent faire le ménage, ou mendient en attendant d’être mariées (très jeunes, vers 16/18 ans). La plupart des filles de l’association ne restent que 2 mois : en général à cause de la famille… 


Il est difficile de décrire le trouble qui nous a envahies en rencontrant ces femmes. C’est un choc de découvrir à quel point une vie humaine peu avoir si peu de valeur. Qu’il existe  des jeunes filles et des familles vivant dans des conditions aussi misérables à cause du système de caste ! 


Nous resterons en contact avec Govind, le créateur de Sambhali et ferons en sorte de faire connaitre la situation de ces femmes à l’étranger. 
 MAC a été clouée au lit pendant deux jours mais ça ne nous a pas empêchées de partir pour Jaisalmer et faire notre excursion dans le désert.


Udaipur


Arrivées pour Holi !
A peine déposées en ville nous sommes assaillies par des créatures colorées et titubantes. Nous ne sommes restées propres qu’une demi-seconde puis nos visages et vêtements ont été recouvert d’une succession de différentes couleurs.
 
En nous promenant dans les temples hindous une famille nous invite à prendre de tchai (thé) et manger des pâtisseries. Nous sommes introduites dans la pièce des femmes. On passe une bonne heure à papoter (avec les mains ^^) alors que dehors les hommes sirotent leurs liqueurs et les enfants s’arrosent.
Nous dormons trois nuits dans un palace (offert par Shalini et Sanjay > encore MERCI) dont une dans le fort de kumbhalgarh (piscine, massage, cocktails, buffet) nous ne nous refusons rien car nous fêtons nos 5 mois de voyage !



Jaipur


Grosse ville : il n’y a pas grand-chose de très attirant à Jaipur :

> Le palais des vents,


> Un défilé d’éléphants (évènement pour touristes)


> Le centre-ville est mignon(les bâtiments sont roses/oranges, il y a des bazars partout) mais on s’est tellement faite harceler qu’on a fui cette ville bien vite…
Heureusement la Guest House était sympa et il y avait un rooftop avec hamac  !



mardi 6 mars 2012

Agra


Nous n’avons passé que deux jours à Agra mais c’était suffisant.

Nous avons visité le Taj Mahal et le fort rouge d’Agra : des bâtiments magnifiques, envoûtant. Levées à 5h30 du matin, nous sommes arrivées parmi les premières à l’entrée du mausolée : nous avons pu profiter de l’édifice au lever du soleil  alors qu’il n’y avait pas trop de monde!

Nous avons passé une bonne partie de la journée à errer dans le Taj Mahal, à le contempler, à observer les hordes de touristes le visitant.
 Et faire toutes les photos possibles ...

Outre les édifices de la vieille ville, Agra n’est pas une ville agréable où il fait bon se balader : harcelées par les rabatteurs de restaurants, d’hôtels, les rickshaw (taxis locaux) nous sommes constamment houspillées, et arrêtées dans ces ruelles étroites. Les mauvaises odeurs nous assaillent, les évacuations des eaux usées sont à l’air libre en bord de route, il n’est pas rare de voir des hommes se soulager : il n’est pas très agréable de se balader dans les rues d’Agra.

Le Taj Mahal nous ayant complètement envoutée, nous nous payons le luxe de petit déjeuner sur une terrasse avec une vue magnifique !

Un serveur du restaurant nous demande de poser pour de photos : le gérant de l’hôtel souhaite refaire sa devanture. Mac et moi nous prêtons au jeu.

Cette photo sera affichée dans une rue d’Agra ! Notre rémunération ? Un banana lassi ! :D

Delhi


A Delhi nous sommes accueillies par la famille Kumar.
Nous étions si à l’aise, nous avions l’impression d’être chez nous. Nous nous retrouvions chez eux pour boire un verre en fin de journée, écouter de la musique. Une fois le repas terminé nous allions marcher les 2 kilomètres qui font le tour du lotissement.

Le premier jour à Delhi a été un peu difficile : nous voulions acheter nos billets de train. Nous nous sommes rendues à la gare centrale de Delhi où se situe le bureau d’achat de billets pour les touristes. Dans le Lonely Planet, et tous les touristes que nous avions rencontrés nous avaient mis en garde : il y a des rabatteurs qui voudront vous détourner de votre route pour vous amener dans des agences de voyage et toucher une commission.

Nous n’étions pas préparer à nous faire harceler par toute une organisation : des hommes nous barrant la route plus ou moins subtilement, nous indiquant tous le même endroit, étant plus ou moins insistant et grossier. Ces personnes étaient très bien organisées : ils nous ont suivies pendant presque 2 heures, se contactant par téléphone. Nous n’avons pas trouvé le bureau d’achat et nous étions dégoutées, fatiguées par ce harcèlement.  

Shalini nous a acheté nos billets de train en ligne : nous n’avions pas à retourner à la gare !

Nous avons eu la chance de découvrir un autre visage de l’Inde : Shalini nous a introduites dans une école pour les enfants d’ouvriers, nous avons fait un tour dans les locaux de leur entreprise d’exportation de produits indien et nous sommes allées pique-niquer avec des femmes de son club de danse. (la plupart de ces femmes sont de riches héritières de famille indienne)

Nous sommes retournées dans Delhi. Nous avons visités Humayun’s Tomb, Akshardham Temple et errées dans les bazars et marchés.

Un grand merci à Shalini, Sanjay et Prateek qui nous ont si bien accueillies, et nous ont beaucoup aidées pour organiser notre séjour en Inde.

Kuala Lumpur


En Malaisie 30% de la population est chinoise, 20% indienne et le reste de malaisien. Ce mélange est d’autant plus visible à Kuala Lumpur : on retrouve les énormes quartiers appelés Little India, Chinatown !


Nous logeons dans un petit hostel de chinatown. Nous prenons vite nos marques dans ce quartier, marché géant, qui regorge de vendeurs en tout genre (lunettes, restauration,…)

Nous visitons le centre d’affaire de KL avec ces immenses tours et ces centres commerciaux de luxe. Nous avons du mal à faire nos promenades à pieds : il manque souvent de voies piétonnes, en effet, les promeneurs sont rares.

Notre dernier jour nous le passons en compagnie de Henrik, sa femme et ses trois enfants. Nous l’avons contacté via le réseau des anciens de l’ESPCI. Henrik fait partie de la 109ème promotion. La journée était très sympa : il nous a emmenées à l’entrainement de rugby de ses deux fils puis nous a invitées chez lui. Nous avons passé une superbe journée et on était très contente d’avoir pu rencontrer un ancien PCéen qui nous a fait partager son expérience, ses impressions d’expatrié. Merci à Henrik d’avoir pris de son temps pour nous faire découvrir KL.   
Au Fish SPA :




Jungle !


Bien décidées à ne pas nous mêler aux foules de touristes du Taman Negara (LA jungle de Malaisie), nous mettons le cap sur Tasik Chini : un petit village en bord de lac, d’où il est visiblement possible de faire des treks de plusieurs jours dans la jungle avec un guide du coin. Sauf qu’en arrivant là-bas (ce qui était déjà une sacrée aventure), on s’aperçoit que le guide en question a plus de 70 ans, et souffrant de sa jambe il ne peut même pas marcher seul jusqu’aux toilettes… Notre trek de plusieurs jours tombe à l’eau.


Nous avons quand même bien profité de cet endroit complètement perdu. Le village de Tasik Chini est peuplé de Orang Asli, une tribu de Malaisie établie ici depuis des siècles. Tous les gamins que nous croisions essayaient de nous parler avec les quelques mots d’anglais qu’ils connaissaient. Trop mignons.

Et puis même pour seulement quelques heures, on l’a eue notre balade dans la jungle ! Deux jeunes femmes indigènes et un petit gars du village nous ont accompagnées, nous montrant les arbres auxquels on pouvait boire, comment faire un piège à poule, à quoi ressemble un piège à tigre, etc. Cam a même récupéré des sangsues en souvenir !! 

Cette jungle disparaîtra sûrement d’ici quelques années, anéantie par les palmeraies et l’exploitation de la mine de fer qui ont déjà commencées à souiller le lac. On aura eu la chance d’en découvrir un petit bout avant que ça n’arrive…